Tendances automobiles et opportunités UX à court terme
Comment les constructeurs automobiles peuvent-ils adopter une approche axée sur l’utilisateur afin de stimuler l’innovation dans le secteur ?
J’examine ci-dessous quatre domaines de croissance à court terme (largement basés sur des discussions publiques autour de ces sujets), avant d’évoquer brièvement la façon dont l’UX peut aider les constructeurs à identifier les opportunités d’innovation.
1. Des voitures électriques plus abordables
À mesure que le coût des composants des batteries baisse, les véhicules électriques deviennent plus abordables. Selon Bloomberg, les ventes mondiales de véhicules électriques atteindront 11 millions d’unités en 2025, puis 30 millions en 2030.
La conduite d’un véhicule électrique est – ou plutôt devrait être – sensiblement différente de celle d’une voiture à moteur à combustion interne.
Comparés aux véhicules thermiques, de nombreux véhicules électriques sont dépourvus de boîte de vitesses (pas de pédale d’embrayage) tout en offrant une meilleure accélération et un entretien simplifié (favorisé par l’absence d’un système complexe d’engrenages et d’éléments en mouvement).
Comme la technologie n’avance jamais seule, l’émergence des véhicules électriques donne naissance à des écosystèmes entiers.
Prenons l’exemple des infrastructures de recharge électrique.
Cette dernière étant beaucoup plus longue qu’un plein de carburant à la station-service, cela génère de nombreuses opportunités afin d’aider les conducteurs à tirer profit de ce temps libre.
L’UX peut nous aider à comprendre certains aspects, comme les lieux où les conducteurs préfèrent recharger leur voiture, ou ce qu’ils souhaitent faire pendant le processus.
De nos jours, il n’est pas rare d’apercevoir des conducteurs de Tesla patienter sagement dans leurs véhicules, sur des parkings de centres commerciaux !
À mesure que l’adoption des véhicules électriques se démocratisera, l’expérience de recharge gagnera certainement en qualité par rapport à aujourd’hui.
Selon une récente étude sur les consommateurs, les conducteurs souhaitent que leurs véhicules offrent les mêmes fonctionnalités de communication et de divertissement que leurs téléphones.
Pour répondre à ce besoin, les constructeurs imaginent des concepts d’écran tactile grand format, de reconnaissance vocale/des gestes ou encore d’affichage tête haute, destinés à aider les conducteurs à consulter le contenu sur la route.
Les systèmes de divertissement – réunissant les fonctionnalités embarquées telles que la musique, la navigation et la téléphonie – existent depuis longtemps, et ce, depuis le premier autoradio dans les années 1930 !
Il faudra attendre les années 1980 pour voir apparaître les premiers dispositifs de navigation, puis les années 2000 pour la commercialisation des premiers systèmes à disque dur et Bluetooth.
Plus récemment, l’accent a été mis sur la 5G, attendue par beaucoup pour connecter les devices à un réseau mobile haut débit.
3. La conduite autonome : en route !
La technologie de conduite autonome équipe déjà les voitures actuelles sous forme d’aides à la conduite automobile (désignées par l’acronyme anglais ADAS).
Du régulateur de vitesse adaptatif (sur autoroute) au stationnement automatique, diverses fonctionnalités permettent aux conducteurs de s’accoutumer à l’idée de véhicules semi-autonomes ou autonomes.
Aux constructeurs de saisir ces opportunités pour informer le consommateur sur les capacités de cette technologie, mais aussi imaginer des expériences privilégiant la confiance et la sécurité.
Une récente étude de l’American Automobile Association (AAA) a révélé qu’au moins deux conducteurs sur trois utilisant des ADAS déclarent faire confiance à la technologie embarquée dans leurs véhicules.
Des expériences positives qui peuvent jouer un rôle culturel clé afin que les consommateurs se sentent plus à l’aise avec la conduite autonome. Voici les étapes de la conduite autonome :
4. Des modèles de propriété moins rigides
Depuis quelques années, la voiture individuelle connaît de nouveaux modes de propriété.
Un propriétaire de véhicule peut ainsi gagner sa vie ou arrondir ses fins de mois en utilisant sa propre voiture pour transporter des passagers ou des marchandises.
Grâce aux plateformes d’autopartage comme Drivy et Ouicar, de propriétaires proposent leurs véhicules à la location. ZipCar propose même à ses membres des locations à la demi-heure.
Ces options de mobilité partagée aident les propriétaires de voitures et les consommateurs à choisir les modèles de mobilité qui correspondent le mieux à leurs modes de vie.
Là aussi, le rôle de l’UX peut être déterminant afin d’aider les constructeurs à comprendre les parcours des utilisateurs en fonction des différents modèles de mobilité partagée.
À titre d’exemple, l’analyse du trajet d’un utilisateur – de la réservation jusqu’à la restitution du véhicule – peut stimuler l’innovation à différentes étapes du processus.
La mobilité partagée a donné naissance à un besoin évident d’expériences innovantes, capables de couvrir les besoins d’un nombre croissant d’individus moins intéressés par la propriété et la conduite d’une automobile.
Comparez votre taux de conversion avec la moyenne de votre secteur :