Avant d’aborder la dernière ligne droite qui clôturera 2022, je souhaitais m’arrêter sur les tendances marketing de l’année écoulée. Car, en marketing comme en athlétisme, prendre du recul c’est prendre de l’élan. Et se donner toutes les chances de sauter plus loin.

Les réseaux sociaux et les formats vidéo courts semblent avoir le vent en poupe… De quoi vous inspirer pour finaliser votre stratégie 2023, et vos budgets.

Octobre est aussi le moment de peaufiner sa stratégie de vente en ligne pour la période des fêtes de fin d’année. Car 69,8 % de taux d’abandon de panier dans le monde, c’est encore trop. Et chez Contentsquare, on aime bien vous donner des astuces pour performer en vous donnant les bons leviers pour répondre aux besoins de vos clients.

En parallèle, l’actualité brûlante de la Coupe du monde au Qatar m’a amené à m’interroger sur les enjeux du marketing sportif et la responsabilité des marques en matière d’investissements.

Enfin, le 17 novembre prochain, la 9ème édition du CX circle est imminente !

Et je suis très impatient de vous retrouver nombreux au Carreau du Temple pour parler économie de l’expérience, confiance de marque, futur du eCommerce, web3… avec une nouvelle fois des speakers de qualité et de très belles marques.

Cette fois encore nous faisons salle comble. Mais il nous reste encore une poignée d’invitations… Il est encore temps de vous inscrire !

Bonne lecture !

 


Pas le temps de tout lire ? Je vous fais un récap’

1 – 70 % des marketeurs envisagent d’augmenter leur investissement sur TikTok
2 – Printemps.com déploit 30 NFTs exclusifs et ravit ses clients grâce à sa nouvelle plateforme virtuelle [interview]
3 – BeReal, l’un des jeunes réseaux sociaux français, serait valorisé à 600 millions de dollars
4 – Afterpay a fait bondir de 121 % les ventes de ses partenaires grâce au BMPL
5 – Calzedonia Group gagne 1,5 million d’euros par an en repensant sa homepage

6 – 87 % des Français attendent des marques un engagement social : le marketing sportif de demain sera-t-il à impact ?

 

   Le data snack

1 – 7 preuves de l’adoption des réseaux sociaux par les marketeurs en 2022

Hubspot décrypte chaque année les évolutions du marketing.

La référence de l’Inbound a interrogé cette année 160 spécialistes du marketing B2B et B2C en France et 1600 marketeurs dans le monde.

Une collecte massive de données en collaboration avec Rock Content, Litmus et Wistia qui a donné lieu aux 10 chapitres du “State of marketing trends report 2022”.

Si tous les champs du marketing sont couverts, les réseaux sociaux et le canal vidéo occupent une place de choix et raflent la 1ère place du podium des choix marketing pour 2022.

Voici 7 preuves (en chiffres) que la majorité des marketeurs ne sont pas prêts de les retirer de leur stratégie… En 2023 !


70 %* – ont prévu d’augmenter leur investissement sur TikTok ;
55 % – souhaitent augmenter leur investissement dans les vidéos courtes car elles génèrent le plus d’engagement ;
91 % – déclarent qu’Instagram est le canal qui engage le plus ;
43 % – envisagent les likes et les commentaires comme des indicateurs d’efficacité “à suivre” ;
41 % – travaillent avec des influenceurs ;
16 milliards de dollars – le poids prévu du marketing d’influence au niveau mondial

* Ces chiffres sont extraits des 55 pages de l’étude. Pour enrichir vos connaissances, retrouvez-la au complet ici 👉 https://www.hubspot.com/state-of-marketing.
Pour les statistiques sur le marketing d’influence c’est là 👉 https://influencermarketinghub.com/influencer-marketing-statistics/

 


   3 questions à…

2 – Morgane Lopes, Directrice marketing digital de Printemps.com

Photo Morgane Lopez Groupe PrintempsActeur historique du retail et du luxe, le Printemps s’est récemment lancé dans l’univers virtuel pour compléter une présence digitale en développement. À travers un virtual store, les clients Printemps peuvent désormais acheter des biens physiques – et à terme, virtuels – ainsi que participer à une expérience shopping enrichie.

Q : En quoi votre plateforme offre-t-elle une expérience virtuelle authentique ?

Sans aller jusqu’au metavers, nous avons repris les codes du web3, des NFTs et de la gamification pour créer une expérience la plus simple et la plus poétique possible, dans un univers qui se rapproche de celui des jeux vidéo. En suivant un papillon, l’utilisateur découvre un magasin Printemps en 3D entièrement végétalisé. Dans une ambiance poétique et augmentée, les papillons ouvrent la voie. L’utilisateur découvre deux espaces. Sous une verrière impressionnante, l’Atrium reprend les codes architecturaux du flagship Printemps. Trois espaces de merchandising mettent en avant des produits exclusifs et iconiques : l’Îlot des Exclusivités, Sneakers Paradiso et l’Eldorado. Sur le toit du magasin virtuel “Le Jardin Suspendu”, laisse découvrir un jardin luxuriant offrant une vue imprenable, à 360° sur la skyline de Paris. Deux nouveaux espaces de produits : un imposant cerisier en fleurs porte les Sacs Défendus et une Rotonde Divine abrite une sélection de produits de prêt-à-porter. Dans cette première version de notre virtual store, on ne retrouve pas encore tout l’accompagnement humain qui existe en magasin et en ligne. L’objectif est de l’intégrer dans une deuxième version, peut-être à travers l’avatar d’un personal shopper. Chaque canal et chaque outil doit trouver sa propre spécificité.

Q : La gamification fait partie de votre univers virtuel, quel rôle joue-t-elle dans votre expérience ?

La gamification est un des codes fondateurs du web3. Au-delà du parcours dans le magasin virtuel qui peut faire penser à une navigation de jeu vidéo (nous avons développé un gyroscope afin d’avoir un rendu encore plus immersif sur mobile), tout achat d’un produit physique du virtual store permet de participer à un tirage au sort pour gagner l’un de nos 30 NFTs exclusifs. Et comme un système d’entonnoir, parmi ces 30 gagnants de NFT, l’un d’entre eux pourra gagner une œuvre physique de Romain Froquet, le même artiste qui a réalisé ces NFTs.

Q : Quelle est votre stratégie d’acquisition avec le metavers ?

Le lancement a été orchestré avec une conférence de presse donnée par Jean-Marc Bellaiche, notre directeur général, combinée à une communication à 360°. Au niveau digital, nous avons utilisé les leviers habituels : Youtube, paid social et display programmatique. La toile physique a également été disposée au Printemps Haussmann dans l’atrium, accompagnée par des vidéos explicatives. Et enfin, nous avons activé notre base client à l’aide d’une campagne CRM qui pointait vers la landing page de l’opération et chaque semaine mettait en jeu les NFTs à gagner.

📣 Mathieu Staat, Chief Omni Channel Officer au sein du groupe Printemps participera à l’une de nos tables rondes lors du CX circle, LA conférence dédiée aux experts de l’expérience digitale. Rdv le 17 novembre prochain pour échanger autour de l’axe le plus puissant et le plus durable de votre stratégie digitale : l’humain !

   Résumé d’article

3 – Qui sont les jeunes outsiders tricolores des réseaux sociaux américains ?

Yubo, MYM, et dernièrement BeReal… Ces réseaux sociaux 100 % français ont fait irruption sur le marché bien gardé des mastodontes américains Instagram, TikTok et consors. BeReal, la dernière pépite tricolore qualifiée “d’anti-Instagram” aurait une valorisation estimée à 600 millions de dollars, et 10 millions d’utilisateurs actifs encouragés à partager des photos de leur quotidien. De quoi inquiéter les deux leaders qui ont décidé de copier la jeune pousse pour tenter de la stopper.
Capture ecran notification BeReal

Un héritage ancien qui a fait des petits…

Viadeo a été le premier réseau français à se lancer dans l’aventure des réseaux sociaux. Si le réseau professionnel a été ensuite enterré par Linkedin, il a depuis laissé place à de beaux succès :


Des ambassadeurs pour encourager la viralité

Selon Daniel Cheaib, le patron de Feels, trouver “des gens qui croient au produit (…) même rémunérés” est une astuce qui a permis à BeReal de trouver des relais de notoriété notamment chez les sportifs ou encore les membres de sororités branchées.

Si l’internationalisation est une suite obligée, la start-up MYM préfère croître avec prudence pour ne pas risquer de subir une avarie technique, comme un déficit en serveurs.

À la poursuite du graal de la monétisation

L’objectif ultime pour ces jeunes outsiders ? Monétiser leur audience. Comment ? Les leviers varient. MYM propose un abonnement payant et a aussi lancé des lives payants ce qui lui a permis de passer de 60 millions en 2021 à 100 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2022.
Yubo a misé sur des fonctionnalités payantes comme “créer une meilleure expérience”.
BeReal est encore trop jeune pour monétiser et sait que ce marché est impitoyable. Preuve en est la fermeture récente de Zenly.

 

Retrouvez l’article en intégralité ici ! 

👉 https://www.lesechos.fr/start-up/ecosysteme/les-secrets-des-reseaux-sociaux-de-la-french-tech-1866458#utm_source=le%3Alec0f&utm_medium=click&utm_campaign=share-links_linkedin

 

 

Tips et bonnes pratiques

4 – 5 tactiques Shopify pour augmenter vos ventes durant le Black Friday

Tic Tac, tic tac. Le Black Friday et le Cyber Monday approchent. Une saison de fêtes propice aux achats ! La preuve : selon la FEVAD, le chiffre d’affaires 2021 du eCommerce français a augmenté de 15,1 % pour atteindre 129,1 milliards d’euros, dont 2,14 milliards de transactions en ligne. Comme tous les eCommerçants, vous bouillonnez car c’est le moment pour peaufiner votre stratégie de vente. Les pieds calés dans les starting-blocks, vous réfléchissez déjà à comment créer le buzz, augmenter le trafic et vendre davantage cette année. Pour vous accompagner dans cette étape cruciale, j’ai déniché pour vous 5 tactiques facilement actionnables partagées par Shopify.
Black Friday Cyber Monday résultats

#1 Frappez fort sur une catégorie pour maximiser l’impact

Selon Chase Ficher, PDG de Blender Eyewear, les clients sont désormais avertis des remises durant le Black Friday. Bien-sûr, une offre agressive est nécessaire. Mais le défi est de ne pas dévaloriser la marque. Créer des offres spécifiques sur une catégorie vous permettra de :

  • générer plus de ventes avec des marges plus élevées ;
  • engager les abonnés et les visiteurs plus longtemps ;
  • mieux gérer votre inventaire, vos commandes et vos futures promotions.

Un exemple avec Nick Sharma ?

💡 Pour un produit à 20 dollars, créez un lot qui se vendra au total 100 dollars après une remise de 30 ou 40 %. Augmenter l’AOV permet de frapper plus fort avec une remise élevée.
 

#2 Déroulez le tapis rouge à vos clients VIP

Selon un rapport de Klaviyo, les e-mails des VIP ne représentent que 3 à 5 % de votre base client… Et génèrent des dépenses individuelles 3x plus importantes !

💡 -35 % de réduction sur toute la boutique (pendant 12h seulement) pour tous les clients VIP. C’est la stratégie payante qu’a déjà adopté Baublebar, une marque de beauté.
 

#3 Fluidifiez l’expérience de paiement

Les achats impulsifs constituent un réservoir de ventes non négligeable. Particulièrement dans le eCommerce. Un américain moyen dépense plus de 300 dollars par mois en achats impulsifs.

💡 Adoptez Google Pay, Apple Pay, Pay Pal ou Boutique Payer pour permettre à vos clients d’acheter en un clic. Et éliminez les frictions en leur facilitant la phase de paiement !

💡 Personnalisez vos promotions avec Shopify Scripts. Et offrez un cadeau gratuit à partir d’un certain montant d’achats. Un message adressé au shopper s’affiche et l’encourage à l’achat en échange d’une récompense.
 

#4 Sauvez les paniers abandonnés

Le taux d’abandon de panier représente 69,8 % dans le monde ! Le marketing e-mail était une première approche de récupération. Mais désormais, il est possible d’aller encore plus vite avec l’automatisation.

💡 Faites comme Pura Vida Bracelets. Grâce à ShopMessage la boutique peut proposer instantanément une remise à un client qui abandonne son panier via Facebook Messenger. Résultat? Un taux de clic qui a bondi de 26 %. Et une augmentation des revenus de 10 %.
 

#5 Différez les paiements grâce à une plateforme dédiée

Au-delà des remises de fin d’année, proposer aux acheteurs d’acheter et de payer plus tard grâce au BNPL (“Buy Now, Pay Later”) est un levier puissant pour générer des ventes supplémentaires.

Tout comme le paiement fractionné qui permet de régler ses achats en trois ou quatre fois, cette méthode de paiement différé en plein essor est déjà utilisée par de nombreuses marques. Elle permet aux consommateurs d’acheter leurs produits en ligne et de les payer plus tard. Une flexibilité financière très attractive, particulièrement pendant les fêtes.

💡Afterpay, un acteur clé du BMPL, a permis à ses partenaires d’augmenter leurs ventes du de 121 % pendant la période du Black Friday.

Ces amuses-bouches vous ont donné faim ? Accédez aux 18 stratégies ici 👉
https://www.shopify.com/enterprise/black-friday-ecommerce

 

   Ils l’appliquent à merveille

5 – Calzedonia Group offre une cure de jouvence à sa homepage… et gagne 1,5 millions d’€ par an

Capture d'ecran Calzedonia 1On dit souvent que le contenu est roi. Mais attention. En matière d’eCommerce, le trop est souvent l’ennemi du bien, et peut desservir l’expérience de navigation des clients…

Calzedonia Group peut en témoigner. La homepage de l’une de ses 7 plateformes de marque, falconeri.com nécessitait une mise à jour permanente du contenu et générait frustration, fatigue et coûts de maintenance élevés.

Les équipes UX décident alors d’utiliser les heatmaps de Contentsquare pour analyser les indicateurs clés de performance : taux d’exposition, taux de clics, taux d’attractivité. Ils découvrent que 2 widgets alourdissent la homepage et impactent la performance. Les équipes décident donc de les supprimer en implémentant un nouveau design avec un A/B test.

Le résultat de la cure ne se fait pas attendre. En éliminant le contenu inutile, falconeri.com s’offre une seconde jeunesse et réalise une économie de :

  • 1,5 million d’euros par an
  • 14h de temps de travail + 2h hebdomadaires
  • 5 à 6 bugs par semaine
    Capture ecran Calzedonia Heatmaps

La satisfaction est au rendez-vous pour Calzedonia grâce à cette prise de décision pertinente nourrie par la connaissance client. Un nouvel objectif atteint, complètement en phase avec l’ambition d’augmenter la Valeur Vie Client afin de gagner en rentabilité sur l’acquisition de nouveaux clients, comme l’a précisé Cristina Martinelli, User Experience Manager du groupe, dans son interview pour le magazine CX Circle.

👉 L’accès au use case complet ici.

 



L’actu du moment

6.Vers un marketing sportif à impact ?

Les marques le savent, il faut être visible pour être consommé. Mais à quel prix ? Les grands événements sportifs comme la prochaine Coupe du monde de football au Qatar sont l’occasion rêvée de toucher des clients à grande échelle et d’accroître sa notoriété et son influence.

14 grandes entreprises dont Adidas, McDonalds ou encore Visa forment un carré VIP de marques privilégiées qui sponsorisent cet événement planétaire.

Si sponsoriser des événements – sportifs ou non – a toujours eu le vent en poupe auprès des grandes marques, la question se pose aujourd’hui face à la multiplication des controverses autour du respect des droits de l’homme ou de l’environnement et les appels aux boycotts en tous genres…

Dans un contexte où les émirats sont très critiqués pour leur gestion des droits humains, comment les marques se positionnent-elles ? Y a-t-il un risque de voir leur image se ternir ou leur chiffre d’affaires impacté ?

 

Le marketing sportif : des enjeux de taille

Le sport a toujours été un espace privilégié d’expression pour les marques. Pour plusieurs raisons. D’abord, le sport est porteur de valeurs positives comme le courage, le dépassement de soi, l’inclusion sociale auxquelles le discours de marque peut s’identifier…

En s’associant à un événement sportif quel qu’il soit, une marque dit implicitement à ses clients : “voilà les valeurs que nous partageons”.

Ensuite, le sport possède une vraie puissance émotionnelle capable de motiver des milliards de fans à se rassembler sur un seul événement. Il fédère.

La dernière Coupe du monde en Russie a rassemblé 3,572 milliards de spectateurs dont 1,12 milliards juste pour la finale. Le Superbowl a quant à lui rassemblé 112,13 millions de personnes en 2022, soit 16 millions de plus que l’année précédente notamment grâce au streaming. Pas étonnant que Rihanna ait décidé de s’en servir pour faire son grand retour !

Les marques le savent. Les grands rendez-vous sportifs apportent une visibilité sans égal. D’autant que 70 % des Français affirment remarquer les marques qui sponsorisent les compétitions qu’ils suivent.

Sans parler de l’intérêt financier d’exploiter ces mines d’or.

Adidas a ainsi réalisé plus de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires durant la dernière Coupe du monde au Brésil. TF1, qui a acquis les droits exclusifs de diffusion des matchs de la Coupe du monde au Qatar, commercialisera des spots publicitaires dont les montants peuvent atteindre 330 000 euros les 30 secondes…

 

Des scandales à répétition…

Hier Pékin. Aujourd’hui, Doha. demain Neom… Il semble que les polémiques autour de grandes questions éthiques – empreinte environnementale, droit des ouvriers, place des femmes – n’en finissent plus d’éclater et de secouer l’actualité.

« Les entreprises achètent les droits de sponsoring de la Coupe du monde parce qu’elles veulent que leurs marques soient associées à la joie, au fair-play et aux exploits humains spectaculaires accomplis sur le terrain – pas au vol généralisé des salariés et à la mort de ces travailleurs qui ont rendu possible la Coupe du monde » La déclaration de Minky Worden, directrice des Initiatives mondiales à Human Rights Watch, appelle au changement et à l’action. Et résonne comme un avertissement.

Si l’on en croit une enquête réalisée par Amazon Ads et Environics research, 87 % des consommateurs français estiment que les marques doivent s’impliquer dans le domaine social.

De nombreux passionnés de football en France semblent aussi déterminés à ne pas suivre la prochaine Coupe du monde annoncée comme “une bombe à retardement” il y a quelques mois, à l’instar du mouvement #boycottQatar2022.

Qu’en sera-t-il vraiment dans les faits ? Même si tout un chacun a tendance à oublier facilement les malheurs du monde, le risque d’audiences décevantes est réel… Les pronostics restent donc ouverts.

 

Quel positionnement adoptent les marques?

Face aux déflagrations des scandales, les postures s’avèrent plus ou moins radicales selon les marques et les pays… L’équipementier danois Hummel a par exemple choisi de noircir son logo pour protester contre les morts des chantiers qataris. Reste que, selon Magali Tezenas du Montcel, “les marques ne peuvent plus du tout faire l’économie d’être engagées” (sur ces sujets de société).

Bien-sûr, aux vues des enjeux financiers, une marque n’a aucun intérêt à opter pour le boycott pur et simple. D’autant que, selon Jean-Baptiste Guégan, spécialiste en géopolitique du sport, l’Histoire a déjà prouvé que le boycott n’apportait pas les effets escomptés mais qu’il “flattait l’ego national, (…) était contre-productif et ne changeait pas les rapport de force.”

Un appel récent lancé par plusieurs ONG exhorte la FIFA et les sponsors à débloquer un fond de 440 millions de dollars destiné à indemniser les familles des travailleurs victimes d’accidents du travail sur les chantiers qataris. À ce jour, 4 sponsors sur 14 ont répondu à l’appel.

Ce qui est certain c’est qu’un mouvement de fond, un vent de changement inexorable est né parmi les consommateurs. Et que le sport business ne soit pas épargné. Ces derniers attendent toujours plus d’alignement entre le discours des marques et leurs actes, face à des enjeux humains et planétaires envisagés comme non négociables.

Il semble que nous soyons entrés dans une nouvelle ère où la cohérence et le sens doivent rejoindre les objectifs business des marques. Pour établir un vrai lien de confiance avec leurs consommateurs.

L’avenir serait-il entre les mains de marques qui placent leurs valeurs au cœur de leurs actions ? Ces précurseurs pourraient alors devenir les leaders d’un nouveau marketing sportif à impact.

 

   Pour s’inspirer :

Les entreprises à suivre

 

Nous parlions à l’instant de marketing du sport. Une fois n’est pas coutume mais je souhaitais entamer la rubrique en parlant d’un événement sportif qui a retenti comme un coup de tonnerre dans l’univers du web.

  • Organisé par un jeune créateur de contenu dénommé Squeezie en partenariat avec l’Automobile Club de l’Ouest, le GP Explorer a fait beaucoup de bruit le samedi 8 octobre au circuit Bugatti du Mans. Pas moins de 22 influenceurs (et youtubeurs) étaient conviés à piloter de vraies voitures de Formule 4 dans une course mémorable. Les chiffres sont impressionnants pour cette première : 37 000 places pour assister à la course ont été vendues, plus d’un million de téléspectateurs se sont donnés rendez-vous en direct sur Twitch pour suivre cet événement sportif hors du commun et d’un grand professionnalisme. Car tout y était : le plateau de commentateurs, les caméras, la réalisation télévisuelle grâce à AMP Visual TV. Sans parler des mécaniciens et des quelques 200 commissaires de piste… Bref, un OVNI et une prouesse marketing qui, vu son succès, appelle déjà une suite.
  • Le Groupe Printemps crée son propre média ! Un nouveau canal qui a pour ambition de devenir un référent sur les thèmes de la Mode, de la Beauté, du Design et du Lifestyle. La programmation est diversifiée : Live Shopping, podcasts, shooting ou encore talkshows… de quoi se divertir et s’enrichir.
  • La toute jeune plateforme Molow, créée par Thibaut Descombes et Florian Garibal et appuyée par les co-fondateurs à succès de VoyagePrivé promeut les créateurs français responsables et permet aux acheteurs de pré-commander leurs produits. Un business modèle tourné vers l’économie responsable qui met en avant des valeurs de consommation où éthique rime avec qualité.
  • 250 millions d’équipements sportifs outdoor sont vendus chaque année en Europe dont 1 % seulement appartiennent au marché de l’économie circulaire. Un constat qui a poussé un duo de passionnés de sports de montagne à créer Barooders, une marketplace qui permet à une communauté de passionnés (trailers, alpinistes, randonneurs, etc) de vendre et d’acheter du matériel de sport d’occasion. Résultat ? Des prix diminués de 30 à 70 % par rapport au neuf et sur près de 300 000 marques. Une empreinte carbone réduite. La possibilité de reconditionner les produits. Et une communauté de 80 000 utilisateurs.
  • Après la “slow food”, place à la “slow furniture” avec Tikamoon. Sortie d’Adeo la maison-mère de Leroy Merlin en juin 2021, cette plateforme spécialisée dans les meubles en bois massif et doublée d’une marketplace a affiché une croissance de 55 % de son chiffre d’affaires en 2021. Son ambition est de devenir ni plus ni moins que la marque référente du mobilier durable en Europe en proposant “un meuble qui dure aussi longtemps que le temps de renouvellement de l’arbre” selon les mots de Thibaut Deslorieux son co-DG. Les engagements sont clairs : migrer 95 % de l’offre vers du bois massif et labelliser FSC 75 % des produits. Pour appuyer son développement, la marque a prévu d’ouvrir une 1ère boutique à Lille en 2023.

Les événements à ne pas manquer

Encore de beaux rendez-vous à ne pas manquer :

  • CX Circle 2022 le 17 novembre au Carreau du Temple à Paris le plus grand rendez-vous dédié aux experts de l’expérience digitale – FINAL REMINDER – attention, il reste très peu de places !
  • Du 1er au 4 novembre 2022, Lisbonne devient la capitale de la tech avec le déroulement du Web Summit. Plus de 70 000 participants, 2 500 médias et 300 entreprises partenaires se retrouvent pour échanger autour de l’avenir des technologies. “La plus grande conférence technologique d’Europe” selon Reuter.
  • Rendez-vous aux Marketing digital days les 18, 19 et 20 octobre. Organisés par l’agence CyberCité, cette 2ème édition abordera de nombreux thèmes du marketing digital : référencement, Core Web Vitals, UX/UI, netlinking et bien d’autres ! Au total, 21 conférences avec des intervenants de qualité comme Google ou Salesforce.

Mes recommandations à lire et à écouter

KPMG et la FEVAD s’associent pour publier une étude qui décrypte le marché de la seconde main dans le secteur du eCommerce. Un sujet d’actualité comme nous avons pu le voir précédemment. La seconde main est-elle une tendance passagère ? Va-t-elle remplacer le marché du neuf ? Deux chiffres pour vous donner un aperçu : 74 % des cyberacheteurs (en majorité des femmes) déclarent vérifier si l’article existe en seconde main avant de l’acheter. 91 % des Français ont acheté un produit de seconde main… À découvrir.
Dans l’épisode #28 du CX Circle by Contentsquare, Florent Champigny, eCommerce et digital customer experience Director CPE pour le Groupe Pierre et Vacances et ses marques (Centerparcs, Maeva.com, Adagio) nous explique comment le digital facilite l’expérience des 8 millions de clients. Si dans le tourisme “rien ne remplacera l’humain”, on y apprend que 70 % des ventes se font en ligne d’où l’importance de personnaliser l’expérience de chacun grâce au digital. Lecture de plaques d’immatriculation, check-in en avance grâce à l’application, réservation d’activité ou livraison de déjeuners en un clic… les moyens ne manquent pas pour permettre aux vacanciers de profiter au maximum tout en se reconnectant à la nature et à leurs proches. Habitudes des “parenials”, place de la data pour personnaliser l’expérience… vous saurez tout (ou presque) des stratégies de ce géant des vacances familiales.
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Rendez-vous le mois prochain pour toujours plus de tendances, data et hacks dans la prochaine lettre de l’Expérience Digitale ! 

À très vite,
Geoffrey