💍 1 - Lorsque le Luxe s’attaque au eCommerce
Longtemps réticentes à transposer l’intégralité de leur expérience utilisateur dans le digital, les marques de Luxe n’ont pas eu le choix que de sauter le pas avec la crise sanitaire.
Si certaines marques ont choisi la prudence, celles qui ont décidé d’expérimenter de nouvelles stratégies digitales ont vu leurs ventes en ligne augmenter de 16 %.
Pour booster leur chiffre d’affaires et toucher leurs consommateurs en ligne, les marques de Luxe rivalisent d’imagination pour réinventer leurs canaux de vente et proposer plus de personnalisation à leurs clients.
C’est le cas notamment de la marque Neiman Marcus avec son application mobile qui permet au client de communiquer avec son personal shopper sur ses achats.
En matière de communication, les marques de Luxe se sont montrées innovantes et à l’écoute, à l’instar de la maison Chanel qui a organisé un concert sur instagram avec la chanteuse Angèle, ou de la marque Jacquemus, qui a demandé au top model Bella Hadid de se prendre en photo chez elle avec les pièces de la nouvelle collection.
Autre enjeu essentiel pour les marques de Luxe, et non des moindres : récolter et exploiter efficacement la data dont elles disposent grâce au digital.
Comprendre pourquoi certains utilisateurs consultent son site, en parcourent le contenu, ajoutent des articles à leur panier, et partent sans finaliser l’achat est indispensable pour améliorer toujours plus l’expérience utilisateur.
Toutes ces adaptations se révèlent payantes pour les marques de Luxe : la tendance du eCommerce n’est pas près de s’inverser…
Pour aller plus loin, David Sadigh, CEO et fondateur de DLG, et Jean-Marc Bellaiche, Chief Strategy Officer de Contentsquare, nous ont livré les meilleurs moyens d’adapter sa stratégie de marketing digital pour répondre à ces nouveaux comportements de consommation.
🍪 2 - Politique de cookies : où en est-on ?
Pour mieux cerner les enjeux des nouvelles réglementations en matière de cookies et leurs impacts pour les eCommerçants, nous avons posé quelques questions à Maître Yaël COHEN-HADRIA. AVoCate spécialisée en IT, propriété intellectuelle et data, associée du cabinet Marvell AVoCats et coauteur du « Réussir son e-commerce » (Edition Eyrolles – 2018) et du « Guide Juridique Informatique et libertés » (Editions ENI – 2012), elle vient de publier un livre blanc sur les cookies.
Geoffrey : Quelles sont les nouvelles guidelines pour les politiques de cookies ?
Yaël : Ce qu'il est important de comprendre avec les nouvelles directives de la CNIL en matière de cookies, c'est que celles-ci ne concernent pas les cookies techniques nécessaires au bon fonctionnement du site : choix de langue, informations de connexion, panier, ... Les sites doivent partager une information claire à leur propos dans une page « politique de cookies ».
Les sites n'ont pas besoin de demander le consentement des utilisateurs pour déposer ces cookies techniques sur leur terminal de connexion.
Par contre, tous les cookies traceurs utilisés pour réaliser par exemple des analyses et proposer aux utilisateurs des services adaptés sont impactés. Pour ces cookies, le consentement doit pouvoir être différencié en fonction des cookies, être facilement retirable, et être aussi facilement refusé qu’accepté.
Enfin, pour les cookies tiers, les éditeurs en sont aussi responsables. Ils doivent donc s'assurer de leur conformité au même titre que leurs propres cookies.
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G : Quelles sont les prochaines échéances pour les entreprises au niveau règlementaire et mise en application ?
Y : La CNIL a annoncé que les premières sanctions interviendront 6 mois après la publication des “Lignes directrices et de la Recommandation” du 17 septembre 2020.
Pendant cette période transitoire de mise en conformité, le risque reste donc modéré pour les entreprises. Mais à partir de mars 2021, la CNIL sera sévère dans ses contrôles, et les entreprises qui dérogeraient à ces recommandations risquent de subir des sanctions financières fortes pour collecte illicite de données allant jusqu'à 20 millions d’euros ou 4% du CA.
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G : Quelles sont les conséquences pour les sites et notamment les eCommerçants ?
Y : Tout l'enjeu pour les eCommerçants consiste à respecter la législation imposée par la CNIL tout en restant attractifs pour ses clients.
Au niveau réglementaire, les sites devront notamment acheter un gestionnaire de cookies, mettre à jour leur politique de cookies dans les mentions légales, et afficher un bandeau d'information et de recueil des consentements.
Les équipes marketing et UI/UX devront redoubler d'inventivité pour conserver un site attractif.
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Ces directives vont certainement avoir des conséquences sur les opérateurs web et les référenceurs. Google a déjà annoncé qu'il compte abandonner les cookies tiers d'ici 2022. Par quoi seront-ils remplacés ? Nous allons surveiller de près ce sujet pour vous tenir au courant…