Tendances, Data & Hacks pour créer la meilleure expérience digitale

Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas parlé de ce sujet qui pourtant nous tient à cœur : je suis très heureux de vous annoncer que la Contentsquare Foundation lance sa toute nouvelle formation sur l’accessibilité numérique 🥳

Ce mois-ci, j’ai également jeté un coup d’œil aux avancées en matière de métavers, je me suis interrogé sur le phénomène de réindustrialisation française (tendance de fond ou passagère ?), et j’ai creusé le sujet du e-merchandising (l’art de mettre en avant ses produits en ligne).

Bonne lecture !


Pas le temps de tout lire ? Je vous fais un récap’

icon data snack1 – Le métavers représente un marché de 8000 milliards de $ dont 50 % rien qu’en Chine.
Article-1 2 – L’année 2021 a vu l’ouverture de 120 usines et la création de plus de 30k emplois en France.
Actualites-1 3 – Tennis : l’analyse statistique des matches permet aux joueurs de mieux connaître leur jeu et celui de leurs adversaires.
Innovation-1 4 – La Contentsquare Foundation lance sa formation numérique : “Web Accessibility Basics”.
Question-May-30-2022-01-07-06-49-PM 5 –
L’accessibilité numérique est un enjeu clé pour Proximus (3 questions à Véronique Zinque, Head of Digital Studio & User Experience).
Tips-1 6 –
Prix, produit, distribution et communication, les 4 leviers pour une stratégie e-merchandising cohérente.
Parole-1-1 7 – Salomon place la data au cœur des lancements de ses collections.

 Le Data snack

1 – eCommerce : des attentes croissantes de la part des consommateurs

8000 milliards de $ – le marché du métavers dans le monde entier (dont 50 % rien qu’en Chine) selon Morgan Stanley et Goldman Sachs
26 % – le pourcentage de marques espérant un ROI du métavers
2 millions – le nombre d’utilisateurs sur le métavers français The Sandbox
40 milliards de $ – le marché des skins (apparence, arme ou équipement d’un personnage) dans l’univers des jeux en 2021
25 000 $ – la croissance des ventes eCommerce entre 2020 et 2021 (source : Oberlo)

Retrouvez toutes les data sur le métavers dans les Clés du Digital et le Siècle Digital.

 Le résumé d’articleActualites-1

2 – 2021 : année record pour la réindustrialisation française

Alors que les crises se succèdent, l’heure est au bilan : comment l’économie française s’adapte-t-elle aux contraintes ? Je suis tombé sur cet article de FashionNetwork.com, je vous en livre les éléments qui m’ont le plus marqué : 

Après des mouvements de délocalisation et de relocalisation successifs, l’année 2021 a marqué de nouveaux records en matière de réindustrialisation en France. Suite à 2 années de dégradation consécutive comptabilisant 400 usines fermées, la production industrielle est revenue en force en 2021 avec 120 nouvelles usines (176 créations et 56 fermetures) et 32 155 emplois créés. L’industrie a ainsi fait presque aussi bien que le numérique – 33 535 emplois net créés l’an passé – et dépassé les dix autres secteurs de production étudiés par la société de données économiques Trendeo, notamment les services, la logistique, ou encore les commerces. Et dans l’industrie, ​​le premier secteur créateur d’emplois l’an dernier a été celui du cuir et de la chaussure.

Made in France, circuits courts, production responsable, impact écologique, … les attentes des consommateurs évoluent, et les industriels ont tout intérêt à les écouter afin d’en tirer de véritables arguments de vente. Pour 73 % des français, consommer local est désormais une priorité. Mais ces changements n’expliquent pas tout. Les ruptures d’approvisionnement qui se prolongent depuis la pandémie et l’explosion des coûts de logistiques mettent à mal les industries. Nombre d’entre elles ont donc fait le choix de rapprocher leurs ateliers de fabrication, à l’instar de Petit Bateau et de son usine Troyenne, ou du Slip Français, DNVB 100 % made in France.

À voir si la tendance à la réindustrialisation perdurera ou si la mondialisation reprendra le dessus… Affaire à suivre.

 L’actu du momentActualites-1
3 – Jeu, Set et Stat : quand le sport devient data driven

tennisC’est Roland Garros en ce moment ! Et figurez-vous que tennis et data ne sont pas aussi éloignés qu’on pourrait l’imaginer. C’est ce qu’a expliqué Craig O’Shannessy, ancien entraîneur de Novak Djokovic, lorsque celui-ci est devenu numéro 1 mondial en 2018. D’ailleurs, il collabore désormais avec la fédération italienne à ce sujet. Dans un article de Tennis Magazine (article payant), il explique comment l’analyse du jeu des joueurs, la mise en comparaison et les statistiques permettent d’adapter l’entraînement et de connaître les véritables axes d’amélioration d’un joueur. Aujourd’hui, la vraie différence entre les joueurs se joue donc là : dans leur capacité à profiter de la data collectée sur leur jeu et celui de leurs adversaires. La data permet d’avoir “une meilleure compréhension de son propre jeu et de celui de ses adversaires”.

L’analyse statistique des matches est devenue centrale : coups droits, revers, efficacité de chaque coups, coups gagnants, fautes directes, fautes provoquées chez l’adversaire… On adapte l’entraînement et on ne se base plus sur l’intuition ou le confort et l’habitude. Dans le cas de Novak Djokovic, cela lui a permis d’anticiper ses matches, de mieux connaître les faiblesses de ses adversaires, leurs forces et de les déstabiliser. On sait que cela lui a été plus que profitable 🙂

 

 L’innovation du moisActualites-1

4 – Web Accessibility Basics : la nouvelle formation à l’accessibilité de la Contentsquare Foundation

La Contentsquare Foundation sort sa formation à l’accessibilité numérique, alors forcément on en parle. Non parce que c’est un vrai sujet : 70 % du contenu en ligne n’est toujours pas accessible aux personnes handicapées (qu’elles aient une déficience physique, sensorielle, mentale et/ou psychiatrique ou cognitive). Ça ne vous choque pas vous ? Surtout quand on sait que plus d’un milliard de personnes dans le monde présentent un certain type de déficience affectant leur capacité à lire le web, ce qui représente environ 15 % de la population mondiale.

L’objectif de ce cours consiste à évangéliser sur le sujet de l’accessibilité afin que tous les sites Web et applications fonctionnent bien pour les personnes handicapées, répondent aux normes internationales et offrent une meilleure expérience utilisateur à tous. En effet, une conception inclusive signifie qu’elle est prévue pour tous, et permet donc un design une ergonomie logique, simplifiée, complète et percevable (visible & lisible). Elle bénéficiera donc à tous les utilisateurs.

Alors, faisons en sorte que tout le monde soit égal derrière l’écran !

Pour s’inscrire, c’est ici 👉 https://university.contentsquare.com/web-accessibility-basics (code csf2022 à utiliser pour la première connexion).

3 questions à…

5 – L’accessibilité, une priorité pour Proximus – interview de Véronique Zinque, Head of Digital Studio & User Experience

Veronique-ZinqueAlors que les UX Awards se préparent et les candidats trépignent d’impatience en attendant les résultats, j’ai voulu revenir sur le gagnant de l’édition 2021 dans la catégorie Best Digital Accessibility, j’ai nommé Proximus. Véronique Zinque, Head of Digital Studio & User Experience chez Proximus, a joué le jeu des 3 questions.

Vous avez reçu le prix Best Digital Accessibility lors des UX Awards 2021 organisés par Contentsquare. Pouvez-vous expliquer et décrire votre projet et ses enjeux ?

« Lorsque nous parlons d’une expérience centrée sur le client, l’inclusion pour tous en fait partie. C’est quelque chose qui nous tient à cœur. Nous avons lancé ce chantier il y a deux ans avec un premier audit du site web de la marque. Pour chaque étape du projet, nos équipes ont travaillé en étroite collaboration avec des personnes souffrant de handicap afin d’évaluer les améliorations nécessaires et attendues  […]. » 

Pourquoi l’accessibilité numérique est-elle une priorité pour Proximus ?

« En lien avec notre mindset “Think Possible”, nous avons pour mission de supprimer les obstacles que rencontrent les utilisateurs en ligne et de fournir des services et des produits à tout le monde. Nous considérons que c’est à nous de supprimer ces freins. Il s’agit d’un élément fondamental des valeurs que nous défendons et nous ne ferons aucun compromis sur ce point. 

Personne ne doit être exclu, pour quelque raison que ce soit, des nombreuses opportunités que le digital d’aujourd’hui et de demain offre en termes de vie quotidienne, de travail, de soins de santé, d’apprentissage et bien plus encore. C’est la raison pour laquelle Proximus a récemment signé la charte d’inclusion numérique ‘DigitAll’, dans laquelle nous allons continuer à combiner nos efforts pour mettre en place une voie commune claire vers un monde numérique pour tous […]. » 

Quels sont vos projets à venir en matière d’accessibilité numérique ?

« Récemment, nos efforts se sont concentrés sur le comblement des lacunes de notre application MyProximus et nous allons également commencer à travailler sur notre plateforme de divertissement Pickx (web et application). L’accessibilité numérique ne consiste pas à franchir une étape pour obtenir une certification. Il s’agit d’améliorations continues où nous prenons en compte tous nos clients […]. ». 

👉 Pour lire l’intégralité de l’interview, c’est ici.

Tips & bonnes pratiques

6 – Les 4 leviers du e-merchandising

Les commerçants passés maître en l’art du merchandising et les “digital brands” doivent désormais se concentrer sur son pendant digital : l’e-merchandising.

De quoi s’agit-il ?

Petite déf 🤓 : L’e-merchandising (ou online merchandising) englobe l’ensemble des techniques de valorisation des produits mises en œuvre par un site eCommerce dans le but de maximiser ses ventes.

Comme dans une boutique, il s’agit de mettre en valeur son catalogue produit et d’augmenter l’attractivité de son site eCommerce, comme on le ferait avec une boutique physique : couleurs, organisation des pages, mise en valeur de certains produits, …

Comme en physique, la règle d’or pour une stratégie de e-merchandising réussie : la cohérence. Et pour ça, rien de mieux que de se baser sur ces bons vieux “4P” des marketeurs : prix, produit, distribution (place) et communication (ou promotion). Comment ça se traduit sur un site eCommerce ? Quelques exemples de bonnes pratiques :

  • Levier prix : afficher les frais de livraison sur la page produit ou dès la première étape du checkoutparagraphe 6 - prix livraison
  • Levier produit : rédiger des fiches produit irréprochables avec des photos qui donnent envie
  • Levier distribution : optimiser les points de contact avec les clients, et notamment le site (module de recherche efficace, optimisation pour le mobile, …)
    paragraphe 6 distribution
  • Levier communication : « événementialiser » des temps forts commerciaux tels que la livraison gratuite pendant 48 heures.

Retrouvez tous nos tips et bonnes pratiques dans cet article 👉 E-commerce et marketing : nos best practices pour les e-merchandisers et sa suite pour les experts.

 

Ils l’appliquent à merveille

7 – L’e-merchandising en pratique : l’exemple de Salomon

Fondée en 1947 à Annecy, Salomon est un leader mondial de l’équipement sportif tourné innovation pour les passionnés de l’outdoor. Focalisé sur une stratégie B2B pendant des années avec un fort réseau de retailers pour commercialiser ses produits, la marque Alpine a récemment pris un virage en développant le Direct to Consumer (D2C) à travers des magasins en propre et le développement de l’activité digitale. Ce virage a placé les enjeux eCommerce au centre des priorités de la marque. 

paragraphe 7

Naturellement, toute la stratégie de merchandising de Salomon a dû être adaptée à son pendant online. Pour en savoir plus, Wendy Carré est allée interviewer Marta Sitkowska, Global eCommerce Merchandising Manager et Thibault Bourret, E-Visual Merchandiser EMEA chez Salomon.

Selon Thibault, « il y a de grosses ambitions et de très gros objectifs pour la marque en eCommerce afin que celui-ci représente à terme la plus grosse part du chiffre d’affaires de l’entreprise. Pour atteindre cet objectif, nous devons offrir une expérience en ligne la plus fluide possible. » 

« À chaque lancement de collection, on définit les messages clés, les activations nécessaires et tout ce qui va permettre de développer l’image de la marque. Une fois ce calendrier créé, toute l’équipe merchandising se mobilise sur la création d’une toolbox pour chacune des activations : les assets, les contenus visuels, la ligne éditoriale et tout le dispositif digital. Nous mettons le produit au centre de chaque activation » complète Marta.

Naturellement, la data est au cœur des lancements de collection de Salomon : monitorer les activations, mesurer l’engagement et les conversions par pays, et ainsi comprendre les performances de chaque campagne, et construire des expériences de contenu plus personnalisées. L’analyse de la data permet également à l’équipe merchandising de détecter les optimisations à conduire, de les tester et les analyser. « Rester concentré sur la data permet de détecter les points de frictions dans la navigation, de justifier des changements dans les conversions… » 

Découvrez l’interview complète de Marta et Thibault 👉 Exemple e-merchandising avec la stratégie mise en place par Salomon.

Pour s’inspirer :

Les entreprises à suivre

La stratégie d’e-merchandising de Salomon est inspirante, je suis allé chercher quelques exemples d’entreprises qui tirent leurs épingles du jeu en ligne :

  • Berluti et son utilisation des super-héros pour mettre en valeur ses produits (ombre de Batman derrière la silhouette d’un mannequin, …)
  • Etam et son opération “love price”, ou encore les 10 % de réduction offerts aux étudiantes
  • IKEA et ses outils de conceptions cuisine 3D pour aider le consommateur à se projeter.

Les événements à ne pas manquer

  • Digital Accessibility Labs le 16 juin – un événement (en ligne) sur l’accessibilité numérique organisé par Kat Borlongan, Chief Impact Officer, et Marion Ranvier, directrice de la Contentsquare Foundation
  • Vivatech du 15 au 18 juin à Paris – je ne vous présente plus le rendez-vous mondial des startups et leaders de l’innovation
  • HUBTALK Retail & E-Commerce le jeudi 30 juin de 9h00 à 12h00 (à Paris et en ligne) sur le thème “Quel socle humain et technologique pour une stratégie 100% client-centric ?”

Mes recommandations à lire

Group 39
 WebAIM (Web Accessibility in Mind, mensuelle)
Group 36 Plaidoyer pour l’accessibilité numérique par l’association Valentin Haüy (AVH)

Rendez-vous le mois prochain pour toujours plus de tendances, data et hacks dans la prochaine lettre de l’Expérience Digitale ! 

À très vite,
Geoffrey